samedi 7 juillet 2012

Carmilla - Joseph Sheridan Le Fanu

Quatrième de Couverture :
Dans un château de la lointaine Styrie, au début du XIXe siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive.
Lorsque surgit d'un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l'héroïne. Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu'une inquiétante torpeur s'empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla... Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout jamais " par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain ".

Autre Version :
Il était une fois une jeune fille qui s'ennuyait un peu en compagnie de son père dons son château de Styrie. Jusqu'à l'arrivée accidentelle de Carmilla, pour qui Laure éprouve aussitôt une amitié trouble, faite d'attirance sensuelle et du sentiment qu'il existe entre elles des liens mystérieux. Mais qui est Carmilla ? Comment se fait-il qu'elle ressemble étrangement à la jeune femme qui hantait jadis les cauchemars de Laure ? Et qu'à mesure que celle-ci dépérit, le teint de Carmilla prenne " un velouté et un éclat particuliers " ?
Note :
♣♣♣♣♣
Avis :
Pas facile de trouver des auteurs d'imaginaire décédé pour ce défi. Alors je me suis dit que j'avais ce fichier depuis un moment et que bon, c'est un "classique" donc c'est l'occasion.
Carmilla c'est l'histoire d'une jeune fille qui vit isolée avec son père. Un peu naïve et curieuse, la jeune fille sera heureuse de l'arrivée de Carmilla. Parachutée au chateau pour un étrange concours de circonstance, Laure est simplement heureuse d'avoir une compagnie de son âge.
Alors qu'une étrange maladie sévit dans la région, Laure et Carmilla se rapproche et partage tout. Mais tandis qu'entre les deux jeunes filles les sentiments évoluent, Laure est affectée d'une étrange torpeur alors que Carmilla semble plus vive de jour en jour.
Troublée par un cauchemar d'enfance où une créature lui piquait le coup, la jeune Laure sera tour à tour effrayée et légèrement indifférente.
Jusqu'au jour où la vérité sur Carmilla éclatera.

Avec un style mi-romancé, mi-journal intime / épistolaire, ce roman ne m'a pas marqué plus que cela. Les réactions de Laure au début semble cohérente avec sa condition, mais rapidement la jeune fille - qui semble vive et intelligente - ne réagit presque plus et ne pense plus. La superstition de sa servante n'encourageant pas à la confidence, j'ai eu l'impression que Laure balayait simplement la question, "si je n'y pense pas, rien ne se passe". Cela m'a particulièrement déranger.
De même Carmilla est uniquement vu à travers les yeux des autres et ses interventions dans le roman sont peu fréquentes. J'aurai aimé qu'elle intervienne un peu plus, qu'on ait une meilleure idée de ce qu'il se passait dans le château. Même si ce sont des souvenirs, je trouve que son personnage est presque inconsistant alors qu'elle est le thème central ! De plus, j'ai eu une impression d'incohérence par moment dans le texte.

Il y aura une ambiguïté dans la relation entre Laure et son invitée, invitée qui semble tour à tour distante ou particulièrement tactile. Jusqu'où va l'amitié ? L'auteur semble laissé planer volontairement le doute. C'est peut-être ce qui aura été le mieux décrit : cette ambiguïté et cette relation entre les deux jeunes filles.
La fin est un peu plus relevée et amène un nouveau lot d'histoires, de on-dit et de légendes, mais remonte globalement le niveau général. Si c'est une fin tirée par les cheveux, au moins a-t-on quelques explications.

En bref je suis contente d'avoir lu cette histoire une fois dans ma vie, mais je reste sur ma faim et je suis un peu déçue. J'en attendais surement trop, mais Dracula m'avait un peu fait le même effet.
Je crois que pour du vampire classique, je vais revenir à Anne Rice.


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1 commentaire:

  1. J'ai pour ma part été plus enthousiaste que toi, sans pour autant que ce soit un coup de coeur. Par contre, pour Dracula, j'avais beaucoup aimé!

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